L’Indonésie est un pays immense et les lieux touristiques ne sont en général pas proches les uns des autres; alors comment circuler entre toutes ces îles ? Avion, train, bus, scooter, taxi, sachez qu’il existe une multitude de transports différents, pour tous les goûts et tous les porte-monnaie. Faîtes tout de même attention, il y a du choix, mais certains moyens de transport sont à éviter 😉 Voici nos conseils et petites aventures :
Avion ✈
L’avion est un des moyens les plus surs, et surtout le moyen le plus rapide pour se déplacer sur de longues distances : l’Indonésie s’y prête donc bien. Que ce soit pour réaliser un trajet de la France vers l’Indonésie, ou des vols internes, les compagnies sont nombreuses. Nombreuses, oui, mais un bon nombre de compagnies locales (indonésiennes) sont déconseillées voire black-listées.
Nous avons voyagé avec :
Paris → Jakarta → Paris : Saudia Airline
Saudia Airline est une très bonne compagnie. Les sièges sont confortables et équipés de télévisions et de films en anglais et français. On y mange très bien (un peu trop en terme de fréquence). Nos escales se sont déroulées à Jeddah et Riyadh en Arabie Saoudite. Notre expérience à Jeddah ne fut pas confortable. Nous étions stockés 11h dans une petite salle, certes avec un siège pour s’asseoir, mais nous avons été chanceux d’arriver en premier. Les autres voyageurs ont du attendre au sol.
Information utile : voilez vos épaules et jambes pour pouvoir monter dans l’avion.
Jakarta → Yogyakarta → Ubung (Bali) → Jakarta: Air Asia
Nous avons évité :
Sur quels sites réserver, pour quels prix ?
Paris → Jakarta → Paris : Ebooker
Nous avons fait le choix de réserver sur Ebooker nos billets aller-retour Paris – Jakarta pour un prix s’élevant aux alentours de 700€ par personne. Nous avons réservé les billets la première semaine de janvier. Information utile : les semaines suivantes, les billets étaient passés à 1000€, réservez donc en avance 😉
Jakarta → Yogyakarta → Ubung (Bali) → Jakarta: Air Asia et Tiket.com
Tiket.com est un site de réservation indonésien. C’est ici que nous avons réservé certains vols. Vous pouvez également y réserver trains, hôtels, et même voitures avec chauffeur ! Pour ce qui est des prix, Air Asia propose de nombreux vols à tarifs attractifs : 30€ par personne en général. Sur Tiket.com, nous avons même réussi à dénicher un vol pour une vingtaine d’euros chacun.
Taxi / « Taksi » 🚕
Le taxi en Indonésie ? Une grande aventure ! Ne vous inquiétez pas, vous en trouverez par milliers. Mais attention, il faut distinguer les compagnies officielles des compagnies improvisées par les particuliers. Sachez que dans la majeure partie des cas, les taxis, qu’ils soient officiels ou non, offrent un grand confort et sont d’une grande gentillesse. Et si vous vous connaissez de grand talents de négociateur, il est temps de les mettre en pratique car on vous proposera 100 000 roupies (6€) en premier lieu, mais il est très simple de dégoter des trajets pour bien moins cher. Il existe de nombreuses compagnies, mais nous avons privilégié BlueBird quand l’occasion se présentait. Le tarif démarrera à 2 000 roupies obligatoirement et le compteur vous est visible : pas de triche, mais moins de confort.
Pour les plus longues distances, vous pouvez également opter pour une voiture avec chauffeur privé. Par exemple, nous avons réservé un chauffeur pour nous rendre de l’aéroport de Bali jusqu’au nord de l’île, soit 4h de route : 30€ par personne. C’est plutôt cher, mais le confort est au rendez-vous et cela nous a permis de nous reposer après (mais aussi avant) nos longs périples.
Le truc imprévu : si vous vous retrouvez au beau milieu de l’île, si un bus public a le malheur de vous abandonner sur le bord de la route (quand nous disions que les situations inattendues arrivent fréquemment …), n’hésitez pas à coopérer avec les nombreux autres touristes en sac à dos (également abandonnés) pour négocier des trajets en groupe. L’ayant vécu, nous avons réservé un chauffeur avec un couple hollandais. Les négociations ont été longues et périlleuses, mais au final, notre trajet nous a presque rien coûté.
Bateau 🚢
Pour voyager d’îles en îles sur de courtes distances, le bateau est vraiment sympa. Il nous laisse le temps de découvrir les « ports » ou devrions nous dire « plages » d’Indonésie, mais également la faune sous-marine. Nous avons opté pour ce moyen de transport entre Bali et Java pour nous rendre au Kawah Ijen, de Bali à Gili Trawangan. Pour chacun de ces trajets, nous avons opté pour deux types de bateaux différents : le public et le fast-boat. La différence ? le temps, et le prix.
Bali → Java → Bali : bateau public
Pour nous rendre (pour la seconde fois) sur l’île de Java, nous avons opté pour le bateau public, accessible via le port de Gilimanuk. Le trajet se fait en théorie en 30 minutes puisque, oui, avant de pouvoir amarrer, il faut trouver une place parmi le tas de bateaux touristiques et de commerce. Good luck ! Pour un prix dérisoire, vous voyagez d’une île à une autre. Niveau confort, ne vous attendez pas à du grand luxe : sièges dans une pièce ou sur le pont. Dans ces bateaux, vous y croiserez piétons, scooters, bus, camions et voitures alors un conseil : faîtes très attention lors de votre sortie du bateau car vous sortirez tous par la même voie : à vous de vous frayer un chemin. Le truc utile : quelques papiers sont à remplir à l’accueil du port, avant d’embarquer afin de vérifier votre identité.
Padang Padang (Bali) → Gili Trawangan : fast-boat
Notre fast-boat reliant Bali à Gili Trawangan (la plus grande des îles Gili) nous a été réservé par notre hôtel, à Ubud. Ici, package complet : chauffeur privé de Ubud à Padang Padang, puis fast-boat. Sur le port de Padang Padang, de nombreux voyageurs patientent et attendent leur compagnie. Le + : vous voyez votre beau bateau arriver au loin, entre les îles. On vous prend vos bagages, vous grimpez à bord et choisissez entre l’intérieur calme du bateau et le… toit ! Notre choix s’est tourné vers l’extérieur.
Au programme ? Musique à fonds les ballons, bières, rires, et beaucoup d’eau pendant 1h30. Pour être honnête, ce transport est fatigant : rebondissements, eau qui nous glace avec la rapidité du bateau, mais ce fut l’un des meilleurs trajets. Les dauphins nagent à côté du bateau et l’arrivée vers Lombok nous offre une image paradisiaque : des ponts en bois, la jungle, l’eau turquoise et de jolies barques. Le bateau laisse les premiers passagers descendre et repart pour les trois îles Gili. Gili Trawangan est l’arrêt final. Le truc utile : ne mettez rien d’important dans votre bagage, car il sera jeté dans le sable, et parfois entre deux vagues 😉
Bus 🚍
Si vous choisissez un bus touristique : maybe ! Mais s’il vous plait, évitez à tout prix le bus public, c’est tout simplement trop dangereux. Après notre escapade au Kawah Ijen, nous avons repris la route vers Bali. Jeunes et inconscients, nous montons dans un bus public, qui nous propose de monter dans le bateau et de nous emmener jusqu’à Ubud.
La traversée se déroule sans encombres… jusqu’au moment où nous posons nos roues à Bali. Nous parcourons la « route des crânes », soit la route du Sud. Un menu alléchant : rabattement à la dernière seconde, téléphone, le chauffeur qui ne regarde pas la route et… le même bus que nous dans un ravin. Bref, évitez. Quelques secondes de ce voyage sont visibles sur Instagram : @margaux_nosescapades Et pour terminer ce périple en beauté, le bus nous a simplement déposé au beau milieu de la jungle.
Scooter 🏍
A Kuta Lombok, lieu assez peu touristique au sud de l’île, nous avons loué un scooter pour un dizaine d’euros la journée, et ce sur une semaine. Le scooter est très praticable sur Lombok : l’endroit est reculé, peu de transports publics sont disponibles mais les routes sont en bon état. Nous avons loué le nôtre à l’hôtel, qui possédait son stock.
Cela reste pour moi le transport le plus fun et voici pourquoi : pas de casque, pas de permis international, ni français, pas d’immatriculation… pas de compteur de vitesse. Notre premier scooter était petit, pas très puissant. Nous sommes partis vers la mer, 30 minutes de trajet. Les paysages sont magnifiques, il fait chaud, la mer est incroyablement belle, mais … notre scooter décide de tomber en panne d’essence. Fort heureusement, un homme et deux jeunes filles s’arrêtent pour nous venir en aide et nous apporter une bouteille d’essence, car oui, l’essence se vend un peu n’importe où pour 1€.
Sur Lombok, nous avons été réellement surpris par l’aide qui nous a été fournie, malgré les avis négatifs que nous avions pu lire sur Internet. Bref, nous avons opté pour un second scooter, plus gros et fonctionnel. Grâce à lui, nous avons pu sillonner le sud de l’île les cheveux au vent, sur la route, dans la terre et le sable, parmi les chiens et les vaches.
Le truc utile : un coup de klaxon pour doubler, deux coups pour avertir d’un danger.
No Comments